Arnaques téléphoniques et applications associées : comment je vous protège (et ce qu’il faut savoir sur les numéros en 089)
Ce que je constate sur le terrain : des messages d’urgence, puis la spirale des numéros surtaxés
« Rappelez d’urgence » : l’appât qui coûte très cher
Depuis des mois, je vois circuler le même scénario : un message vocal “urgent” déposé sur votre répondeur par un “cabinet” qui prétend avoir une information capitale pour vous. Si vous rappelez, on vous oriente vers une consultation payante ou vers un numéro surtaxé commençant par 089. Parfois les tarifs sont proches du plafond légal par minute. Certaines victimes racontent des pertes cumulées de plusieurs centaines, voire milliers d’euros. Des enquêtes de presse ont documenté ce mode opératoire en citant notamment le cabinet Stardust et l’entreprise Even Media Interactive (Marseille), à l’origine de messages pressants destinés à pousser au rappel. Ces articles rapportent des témoignages de clients en détresse et mentionnent l’usage de numéros “089…”, facturés très cher à la minute.
Pourquoi les « 089 » sont si risqués (et comment les repérer)
En France, les numéros spéciaux dits “SVA” (services à valeur ajoutée) permettent de facturer un service en plus du coût de la communication. Les tranches 081, 082 et 089 font partie des numéros à tarification majorée ; c’est précisément pour cela qu’elles sont massivement exploitées par les fraudeurs. Avant toute mise en relation, un message gratuit d’information tarifaire doit vous annoncer le prix. Et oui, sachez que c’est obligatoire. Toutefois, l’enjeu est de ne pas rappeler du tout lorsqu’on vous appâte par un message alarmiste. Les fiches officielles rappellent que les “08” peuvent être surtaxés et renvoient vers un annuaire officiel pour vérifier à qui appartient un numéro et à quel tarif il est facturé.
Comment je vous aide à éviter le piège (et quoi faire si vous avez déjà perdu de l’argent)
Les bons réflexes, tout de suite
Ma recommandation reste simple : ne rappelez jamais un 089 reçu après un message d’urgence ou ambigu. Ce conseil est d’ailleurs repris noir sur blanc dans les enquêtes récentes. Coupez le contact, bloquez le numéro et prenez quelques minutes pour vérifier l’origine du numéro sur l’annuaire SVA (vous y verrez l’éditeur, la nature du service et le tarif affiché). Si le doute persiste, je préfère que vous me consultiez. Je vous propose un créneau posé, un tarif connu, une intention claire. C’est la meilleure façon de garder la main et d’éviter les conversations qui s’éternisent au détriment de votre portefeuille.
Signaler, se faire rembourser, se protéger pour la suite
Si vous avez rappelé par erreur, gardez les preuves (journal d’appels, captures du message, facture détaillée) et signalez l’appel au 33700 ; c’est la plateforme officielle qui alerte les opérateurs et permet de fermer des numéros abuseurs. Vous pouvez également suivre les conseils du portail Service-Public et, en cas de préjudice avéré, envisager une plainte. Pour éviter la récidive, demandez à votre opérateur l’option gratuite de blocage des numéros surtaxés prévue par le Code de la consommation (article L.224-54) : elle empêche l’appel vers certaines tranches, dont celles le plus souvent utilisées dans les arnaques.
D’où viennent ces pratiques (et pourquoi elles visent des personnes fragilisées)
L’économie des appels surtaxés, un terrain propice aux abus
Historiquement, le plafond de la surtaxe à la minute sur certaines sous-tranches a été fixé à des niveaux élevés. C’est ce qui incite les éditeurs peu scrupuleux à faire durer l’appel pour maximiser la dépense. Même si tous les services en “08” ne sont pas frauduleux, leur combinaison avec un message d’urgence émotionnel (amour en danger, “événement important”, “retour d’un ex”, “menace imminente”) est un signal d’alerte fort.
L’Autorité de régulation (Arcep) rappelle la logique de ces numéros et oriente vers ses fiches pratiques ; la presse de consommation, elle, documente les montages où l’on vous vend d’abord la “mise en relation” avant d’exiger le paiement d’une consultation à 100 € l’heure et plus. Mon rôle est de vous aider à reconnaître ces schémas et à en sortir.
Mon engagement d’éthique : une alternative claire et sans pression
Ce que je ne fais pas et ce que je propose à la place
Je ne laisse jamais de message d’urgence pour vous forcer à rappeler. En tant que voyante, je ne vous demande jamais de composer un 089, ni de dicter vos coordonnées bancaires à un robot. Je pratique hors des numéros surtaxés, avec des tarifs annoncés à l’avance, sans coûts cachés, et dans un cadre posé (pas de “lives” ni de course contre la montre). Si je sens que votre demande relève d’un soutien psychologique, financier ou juridique, je vous le dis franchement et je vous oriente vers le bon professionnel. Cette transparence fait partie de ma charte : la voyance n’est pas une promesse miraculeuse, c’est un espace d’écoute et de discernement, qui doit rester sous votre contrôle.
Comment vérifier et me contacter dans un cadre sûr
Avant toute séance, je vous invite à vérifier tout numéro inconnu dans l’annuaire officiel des SVA et, au besoin, à activer le blocage des tranches surtaxées auprès de votre opérateur. Vous garderez ainsi un filet de sécurité permanent. Si vous avez reçu un message suspect mentionnant le nom d’un cabinet ou d’un “service client” à rappeler en 089, signalez-le au 33700. Et si vous vous lanciez dans une vraie consultation de voyance en toute sécurité ?